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    " Pour moi, être bénévole à l’école de devoirs, c’est pouvoir donner de mon temps à des enfants qui en ont besoin. Même si cela n’est pas toujours gratifiant, on est récompensé en voyant évoluer les enfants. Ils ont besoin de beaucoup d’attention et je suis contente de pouvoir leur en donner!" dit Lucie, bénévole depuis 4 ans. 

   

    "Cette expérience m’a permis de me faire une vision différente et plus concrète de familles en difficultés, de l’insertion de certains enfants,… Je pense que cela me rends chaque jour un peu plus humaine.
Quant à l’équipe de bénévoles, j'ai créé de nouvelles amitiés, il y a une très bonne ambiance entre nous et chacun a trouvé sa place. Je crois que cela dépend des personnes et de la dynamique du groupe. Ici, à la Rawette, on a tous l’envie d’aider un maximum les enfants. Le but est commun, donc ça se passe bien."
   

    Il est important pour Lucie de prendre les tâches très au sérieux comme si c’était un réel travail, peu importe qu’il ne soit pas rémunéré. Selon elle, le plus important en tant que bénévole est le respect des personnes, des horaires et du matériel.
Selon Lucie il faut avoir différentes qualités pour pouvoir exercer au mieux le travail de bénévole au sein d'une école de devoirs : enthousiasme, dynamisme, collaboration, flexibilité et capacité d’écoute.
   

   " Pour ma part confie Lucie, j’ai toujours su qu’une fois retraitée, je ferai du bénévolat dans le domaine de l’enfance. J’ai commencé au Népal où je suis partie deux fois deux mois pour aider les enfants à la rue. Après cette expérience, j’ai eu l’envie d’aller plus loin et de m’investir sur du plus long terme. C’est alors que je suis tombée par hasard sur une petite annonce dans un journal local qui demandait d’urgence des volontaires pour l’école des devoirs de la Rawette ".

 

     Si Lucie devait convaincre quelqu’un de faire du bénévolat avec sa propre expérience, elle nous dirait :

"C’est une expérience extraordinaire et nous n’en sortons que grandis. Certes, il faut parfois persévérer et ne pas baisser les bras. Mais d’une part, je vois les enfants évoluer. Je leur apporte un petit plus et je vois qu’ils ont toujours envie de venir à la Rawette et d’un autre côté, on crée des liens avec les autres bénévoles, ce qui m’encourage moi également à venir le plus souvent possible. Grâce à la bonne ambiance au sein de l'équipe de bénévoles, c'est agréable de venir chaque semaine".

 

 

viatranche

« C’est passionnant et cela a beaucoup de sens »

Depuis 13 ans, Roxane, avec ses collègues, cherche à créer des liens auprès de différents publics. L'objectif premier est artistique : chacun travaille en vue de créations théâtrales. Roxane, elle, s'occupe particulièrement des relations aux publics. Rendre la culture accessible à tous est un fil conducteur.

Toujours en partenariats (ex : le Centre Culturel, les Ateliers de la Colline, des organismes de formations, des écoles, des centres d'accueil… ) l’équipe recherche au maximum à décentraliser leurs spectacles et animations.

« Notre théâtre est itinérant, il s’agit essentiellement d’un travail de terrain, et il n’y a pas de textes d’auteurs : l'écriture est collective, se fait avec les publics », nous explique Roxane.roxane

Soutenu par une subvention de la FWB (convention de 4 ans, en attente de renouvellement pour un contrat-programme de 5 ans), le théâtre a différents projets d’ateliers de création avec et pour les gens.

Les spectacles se donnent souvent en semaine, en journée pour permettre à tout le monde de venir.

Depuis 2 ans, le TC réinvestit particulièrement Seraing. "Pour l'instant je suis beaucoup sur le terrain pour rencontrer les associations, les écoles, les structures actives sur Seraing. Pour tisser de nouveaux liens. C'est motivant. On était toujours à Seraing. Mais là il y a par exemple le projet concret de développer plusieurs ateliers-théâtre, dans plusieurs quartiers", explique Roxane.

L’équipe se compose de +- 5 personnes à contrat indéterminé auxquels s'ajoutent, selon les projets, des comédiens-animateurs supplémentaires.

Son coup de cœur ? avec l’association "Réseau wallon de lutte contre la pauvreté", ils ont diffusé la pièce du TC "MONSIEUR" : très visuelle et en langage sonore, elle est notamment jouée mensuellement pendant 1 an dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre la pauvreté.

Son coup de blues, la difficulté au démarrage de « Le Chemin des mères », un documentaire relatant un atelier-théâtre du TC avec des femmes de Côte d'Ivoire réfugiées au Maroc.

Pendant plus d’une heure, Roxane nous parle de ce théâtre vivant, dans lequel on réinvente constamment de nouveaux projets.

Son enthousiasme nous a convaincu : on est bien loin de l’atelier « occupationnel » !

cesahm logo

 

L’ASBL C.E.S.A.H.M. a été créée en 1981 dans le but de répondre aux besoins d’accueil et d’hébergement de personnes handicapées mentales adultes.
Au fil des ans, ses activités se sont diversifiées : service d'accompagnement, accueil de jour, vie communautaire en semi-autonomie, ...
En effet le service de mise en autonomie, permet à 6 dames de vivre en colocataires dans une maison située à proximité des rues commerçantes du Pairay.

Sabrina et Geneviève, apprécient la colocation ! « c'est plus agréable de vivre ensemble avec les quatre autres colocataires que de vivre seule, confie l'une d'elles ».
Elles vivent en semi-autonomie, c’est-à-dire qu’elles vivent seules une partie du temps et sont accompagnées par une éducatrice et une assistante sociale à certains moments clés (préparation des repas, RV médicaux, organisation de la vie communautaire, gestion de l’argent de poche,…)
Sabrina est heureuse de vivre avec ses colocataires : « J'ai 36ans et cela fait 7ans que je vis ici explique t'elle, je fais beaucoup d'activités différentes pendant les journées de la semaine (piscine, cours de français, bénévolat dans une ludothèque,...) et le soir quand je rentre je suis contente de partager des moments avec les autres. En plus une assistante sociale ou une éducatrice sont avec nous chaque jour de 14h à 20h, sauf le dimanche mais nous avons un numéro de téléphone pour les joindre 24h/24h ! ».
En semaine, elles mènent donc toutes une vie bien remplie ! Chacune participe à des activités de son choix : activités en centre de jour, volontariat dans des associations, formation, loisirs,…. Et en fin de journée elles se retrouvent à la maison pour préparer le repas qu'elles partagent dans la cuisine. En effet elles participent ensemble à la vie de la maison, chaque semaine elles préparent un planning des tâches (courses, repas, vaisselle, ...) à effectuer pour que chacune puisse participer. Pour dormir, chacune d'entre elles a sa propre chambre et peut ainsi l’aménager et la décorer à son envie.
Geneviève est arrivée la dernière à la maison, elle avait très envie de venir y vivre mais il y avait une liste d'attente! « Après avoir fait la demande, je suis restée sur la liste d'attente... Un jour j'ai été contactée car une place venait de se libérer ! Dans un premier temps je suis venue une soirée pour visiter la maison et rencontrer le groupe. Ensuite je suis venue passer 5 soirées et 3 nuits d'essais avant de m'installer. Cela m'a permis de m'habituer progressivement à cette nouvelle vie et aussi aidé les autres femmes à me connaître car il est important que notre cohabitation se passe le mieux possible ! ».

La colocation permet à ses 6 femmes de vivre de manière autonome tout en étant accompagnées par l'équipe éducative en fonction de leurs besoins.

 

 

 

Service Hainchamps de mise en autonomie en logement communautaire
Pour adultes handicapés mentaux de la Meuse serésienne
Rue Hainchamps 77
4100 Seraing
Tél: 04/385 08 50

 

tranche de

 

En 2007, Christian Pastore, musicien liégeois bien connu (le café chantant des Caves de Porto, c'était lui !), fonde Sing a Song, une école des arts du spectacles, destinée à initier, et plus si affinités, à la musique, la danse, le chant, l'expression théâtrale.

Après son décès en 2015, ses enfants Alisson et Kevin, tombés dans la marmite du rythme dès leur naissance, décident de reprendre l'association qu'ils rebaptisent Sing Your Song : incitant ainsi à se libérer des retenues et à exprimer son émotion personnelle.

Aux formations déjà existantes, ils ajoutent éveil musical, groupe musical et groupe de chant.

sing your song

 

Dans le futur, un concours de chant, ainsi que fitness et zumba devraient compléter le programme proposé.

Les professeurs, une équipe unie, proches des élèves et des parents, adorent transmettre leurs savoirs, en tous domaines et, au fil des cours, découvrir chez les disciples, l’évolution, lente mais sûre transformation, prise de conscience de la personnalité, volonté d’expression, de créativité.

 

Quelques cabarets et surtout le spectacle de fin d’année, au Centre Culturel de Seraing, constituent le point d’orgue (nous sommes dans des formations musicales !) d’une saison.

Les élèves découvrent alors l’émotion du contact avec le public, le bon et beau stress, émotionnant, dynamisant, qui permet de surmonter la crainte légitime, de s’exposer aux regards et de toucher, émerveillé, l’accès à la scène.

 

Comme le dit Kevin « l’âme plane sur les spectacles » et fait frissonner toute cette grande famille. L’émotion ressentie par le retour d’un public surpris et conquis est la juste récompense des efforts de l’année.

Quelques élèves souhaitent dépasser le loisir et se tourner vers la vraie représentation, ce sera peut-être l’aventure de leur vie !

 

De musique en danse, de théâtre en chant, chez Sing Your Song on s’amuse dans toutes les sections ; ça swingue, ça rythme, ça break dance, ça hip hop, ça bouge, ça s’exprime, c’est un antidote à la morosité, ça exalte la joie, ça libère, allez les voir, essayez, rejoignez les !!

 

Renseignements au 0487/83.53.67

tranche de

 

 

 

Depuis bientôt 10 mois, Benjamin travaille au Théâtre de la Renaissance.

Son premier « vrai job » de salarié, il en parle avec enthousiasme. Ce qu’il a d’abord apprécié, c’est l’accueil de l’équipe, chaleureux et sincère. Pourtant, la période n’est pas facile …. Ils vivent tous un moment de transition entre les anciens et les nouveaux, l’élargissement à d’autres partenaires, la mise en place de nouveaux projets.

 

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Le TR, c’est une compagnie de théâtre action, une histoire de plus de 40 ans qui parle de la réalité des gens, de leurs histoires et de leurs problèmes, du racisme, de la pauvreté et tant d’autres.

Pour Benjamin, qui n’est pas sérésien, SERAING véhiculait l’image d’une région en résistance, d’une forme de lutte face au déclin industriel et aux drames sociaux.

«Je pense à vous » avec Robin Renucci, un film de 1992 des frères Dardenne, il connaissait bien avant de débarquer dans le quartier de la Bergerie, là où se trouvent les locaux du théâtre. Il cite également Thierry Michel, réalisateur belge de documentaires politiques et sociaux, sur ses « chroniques des saisons d’acier ». Et pourtant, Benjamin n’a que 27 ans mais son choix d’études (Faculté de psychologie et sciences de l’éducation, master en Arts du spectacle à l’Ulg) démontre son intérêt pour le théâtre-action. Soutenu par la Fédération Wallonie Bruxelles et l’Europe, le TR va développer, sous son impulsion et celle de l’équipe, un contrat programme de 5 ans orienté sur l’inclusion par la forme théâtrale : l’intégration des personnes grâce à la création collective des participants.

Benjamin est convaincu que la culture est un facteur important de cohésion sociale, de citoyenneté et de démocratie. Son souhait : que les locaux du théâtre deviennent des lieux de contacts, de création pour des initiatives de quartiers. Avis aux amateurs, l’appel est lancé

 

 

logo chanterelles

 

 

L'asbl «Les Chanterelles» est située à Seraing et a été créée en 1978. L’objet social de l’association est de venir en aide aux personnes handicapées mentales et/ou physiques enfants et adultes et à leurs familles.


Trois services sont en activité :
- Le service d'accompagnement en accueil de type familial
- Le service résidentiel pour adultes
- Le service d'accompagnement

 

Nous vous présentons le service d'accompagnement en accueil de type familial après avoir rencontré une assistante sociale travaillant pour ce service ainsi qu'une famille d'accueil.

 

L'assistante sociale nous explique le travail qu'elle réalise :

« Le service gère les demandes des nouveaux candidats pour devenir famille d’accueil, c’est-à-dire que nous vérifions de nombreux critères afin de voir si la famille est apte à accueillir un enfant. Nous accompagnons la famille et l’enfant pendant la durée de l’accueil. Nos missions sont de les soutenir à créer des liens, à mettre en place un réseau de professionnels (scolaire, paramédical…) et à encadrer les visites avec la famille biologique de l’enfant lorsqu’elles ont lieu »
L’équipe est constituée d’une directrice, d’assistants sociaux, d’éducateurs et de psychologues.

 

Accueillir un enfant, C’est quoi ?
Avant toute chose, il faut savoir que l'asbl « les Chanterelles » à une compétence territoriale de 50 km autour de Seraing.
Accueillir un enfant, c’est une expérience unique, qui, avec du temps, de l’affection, et du partage, peut apporter une présence rassurante à l’enfant et lui donner une stabilité qu’il n’aurait pas connu auparavant.


Qui sont ces enfants?
Ce sont des enfants, âgés de 2 à 5 ans, qui ont été placés très jeunes en pouponnière. Ces enfants souffrent d'un handicap, ils ont souvent connu des difficultés dès leur plus jeune âge, ils peuvent avoir un retard de développement, une déficience intellectuelle ou des troubles de l’attachement et de l’affection.

 

Une maman d’accueil sur Liège, fait part de son expérience, qui, pour elle, a été riche en bouleversements et en imprévus mais surtout en amour et en découvertes. Sandra et son mari ont accueilli deux enfants, Julie et Léa qui ont 7 ans et demi et 4 ans. Cela fait 3 ans que la première d’entre elles est arrivée dans la famille et la deuxième les a rejoints en septembre dernier.

 

Comment est venue l'envie de devenir famille d’accueil ?
« Il y a une quinzaine d’année, avec mon mari nous étions très pris par notre vie professionnelle explique Sandra. L’idée est apparue lorsque mon mari a exprimé son envie d’avoir un deuxième enfant. »
En effet, Sandra, elle, n’était pas emballée à l’idée de vivre une seconde grossesse, ils avaient déjà eu un fils, aujourd’hui âgé de 24 ans. Après de nombreuses discussions, le couple s'est tourné vers des services cherchant des familles d'accueil. Ils ont pris contact avec plusieurs institutions mais ressentaient toujours beaucoup d'hésitation quant à l’accueil d’un nouvel enfant. Ils n'ont donc pas franchi le pas jusqu’au jour où Sandra a été licenciée . L'envie d'accueillir un enfant était toujours très présente et semblait enfin être réalisable. Sans emploi, Sandra s'est sentie disponible pour ce beau projet dans lequel elle voulait s'investir totalement.


« Pour accueillir un enfant, il faut trouver le bon moment »
Ayant eu contact avec une famille suivie par l’ASBL « Les Chanterelles » lors de son dernier travail, Sandra décide avec son mari de prendre contact avec l’institution pour pouvoir accueillir un enfant. Toujours dans l’hésitation, ils décident finalement de se lancer !
Sandra et son mari avaient des limites, qui ont été entendues par les Chanterelles. Elle explique que leurs attentes ont été comprises et respectées. Ils ont pris leur temps et cela leur a permis de réfléchir et d’être sûrs de leur choix car, il faut le dire, ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Au fil des entretiens, quelques informations sur l’enfant qui pourrait leur correspondre ont été données. Le service des Chanterelles attend le dernier moment pour leur donner une ou deux photos ainsi qu’un prénom. Ensuite vient le moment de la première rencontre à la pouponnière. Peu de temps après, d'autres moments sont organisés pour aider le couple et leur fils aîné à découvrir l'enfant qu'ils allaient accueillir à la maison. Quelques semaines plus tard, une nouvelle vie commence avec l'enfant accueilli. . .
« Les débuts sont parfois déroutants, car , en tant que nouveaux parents, nous sommes bousculés plus d'une fois dans notre quotidien mais l'enfant doit aussi s'adapter et c'est avec patiente que chacun retrouvent ses nouveaux repères. »
En effet, selon Sandra, quelques mois ont été nécessaires pour créer une relation stable. Il y a tout un travail à faire avec l’enfant qui n’est pas facile au quotidien. Il arrive dans un nouvel environnement, des nouvelles habitudes, un nouveau mode de vie… Le couple a été soutenu par le service des Chanterelles dans cette nouvelle étape. Le personnel de l'école ainsi que d'autres encadrants (stages, activités sportives,...) peuvent également être un soutien précieux.
Sandra et son mari retiennent surtout les grandes joies qu'ils vivent au quotidien avec ces enfants et tout l'amour qu'ils partagent.

 

Si Sandra devait résumer cette expérience ?
« C’est très difficile de résumer cette expérience en quelques mois, je dirais que cela m’a permis de me révéler, je me suis souvent cherchée, cette expérience m’a permis de me trouver ! Être famille d’accueil, c’est une aventure humaine, pleine d’enrichissements, qui permet à l’enfant de retrouver confiance en l’adulte et en lui-même. Accueillir un enfant, un bouleversement inévitable, de nombreuses remises en question mais c’est surtout beaucoup d’amour et d’enrichissement. C’est également donner une chance à certains enfants de pouvoir connaître la valeur de la famille, du partage et bien d’autres encore. C’est leur permettre de retrouver une certaine stabilité de vie », nous confie Sandra. 

 

« Et vous ? Êtes-vous prêts à sauter le pas ? », nous demande Sandra en terminant l'interview !!!

 

viatrancheDepuis bientôt 6 ans, Olivier travaille chez Alpi
Et il ne le regrette pas !


Quittant le secteur bancaire , et son côté commercial, c’est avec enthousiasme qu’il débute en 2010 comme conseiller à la création d’entreprise
Que ce soit à l’antenne de Huy, d’Oupeye ou à Seraing Olivier soutient les porteurs de projet d’entreprises à le concrétiser et à devenir autonomes


Ce côté « conseils », il l’apprécie


Soutenu par le Fonds social européen ( FSE) , Alpi créateurs, dont il nous parle avec conviction, forme à la gestion de base et permet l’ obtention d’un diplôme qualifiant tout en étudiant la viabilité du projet.


« Quelle fierté pour les lauréats, n’hésitant pas à mettre leur plus beau costume pour la cérémonie » nous confie Olivier

Alpi
Depuis 2013, Olivier est devenu coordinateur de l’équipe ( +- 12 personnes) . Il participe au collège des conseillers et évalue les différentes formules d’accompagnement.


Son coup de cœur ? Un projet de livraison express présenté par une personne peu qualifiée non européenne : malgré le secteur très concurrentiel, c’est une réussite : d’une camionnette, il est passé à 3 véhicules !


Son coup de blues , les rapports administratifs …bien nécessaires mais qui l’éloigne du contact direct avec les personnes .


Et deux anecdotes : un dossier aurait été introduit par une personne âgée de 13 ans … ( faute de frappe suscitant la réaction du FSE ) ou encore un porteur de projet, mal informé, craignant de « prendre » la TVA …


Entre 50 à 60 indépendants se lancent ainsi chaque année , soit +- 36 % des demandeurs


Une belle réussite impossible sans le travail d’équipe remarquable

viatrancheJe m'appelle Julie Culot, j'ai 25 ans. Je suis animatrice pour les groupes de jeunes femmes à Vie Féminine (Mouvement féministe d'action interculturelle et sociale) sur Liège et Seraing


Mon arrivée à Vie Féminine


Après mes études, je cherchais du travail dans le secteur socio-culturel. Malgré mes deux diplômes d’assistante sociale et d’anthropologue, je savais que ça n’allait pas être évident de trouver. Mais j’ai eu beaucoup de chance. Après 6 mois de recherche, un poste se libérait à Vie féminine Liège. J’ai passé l’entretien et j’ai été reprise. En avril 2015, je commençais à travailler en tant qu’animatrice pour les groupes de jeunes ( 18-35 ans) femmes à Liège et Seraing.

 

Les groupes jeunes femmes de Vie feminine permettent aux participantes de partager leurs expériences, échangers leurs astuces face aux petites et grandes injustices qui pèsent sur leur corps et leur vie au quotidien. Ensemble, elles questionnent la société et menent des actions à propos de ce qui les interpelle: les inégalités qu’elles observent ou vivent au travail, lors de la recherche d’un emploi ou en formation ; le harcèlement dans l’espace public ; les multiples pressions sur leur corps et leur sexualité ( pubs sexistes, maternité, contraception, etc.) ; les stéréotypes et les violences dans leur relations amoureuses ou sexuelles, etc.

 

Le groupe Jeunes Femmes de Seraing


A Seraing il n’y avait pas de groupe de jeunes femmes. Le challenge était donc d’en mettre en sur pied. J’ai donc été à la rencontre de ce public à l’école Sainte Marie de Seraing pour expliquer le projet et pour mener une petite enquête. A travers ces rencontres, les jeunes femmes se sont exprimées sur les sujets , les projets et activités suceptibles de les intéresser. Les premières réunions ont eu lieu à partir de fin juin avec deux participantes. Il a fallu s’accrocher , mais progressivement le groupe s’est étoffé, avec l’arrivée de jeunes femmes venant d’horizons très différents socialement et culturellement. Actuellement le groupe compte sept participantes et se réunit deux fois par mois, les jeudis de 17h30 à 19h30 dans les locaux de Vie Féminine (Rue Goffart 23 à Seraing).


Etre jeune et féministe aujourd'huiculotwebs


Pour une jeune femme, il n’est pas toujours évident de se revendiquer féministe. D’ailleurs, certaines femmes du groupe ne se définissent pas comme telles. Le feminisme fait peur, c’est presque un gros mot, souvent considéré comme quelque chose de dépassé, ringard, anti-hommes, etc. Et pourtant les discriminations que vivent les femmes, parce qu’elles sont des femmes sont encore nombreuses.


Beaucoup de jeunes femmes, par exemple, ont des difficultés à s’insérer dans le monde du travail : méconnaissance des démarches à réaliser, des lois (qui changent) et de leurs droits ; discrémination à l’embauche en raison de la (future) maternité ; filières dites « féminines » bouchées ou peu valorisées ; manque de place d’accueil pour les enfants en bas âge ; demande de flexibilité de plus en plus grande dans les emplois, etc. Ajoutons à cela certaines mesures socio-économiques prises par notre gouvernement qui pénalisent particulièrement les femmes (ex : diminution de l’allocation de garantie de revenu pour le travail à temps partiel involontaire ; limitation aux allocations d’insertion dans le temps ; etc.) et vous comprendrez, qu’il est compliqué pour une jeune femme d’être autonome financièrement.

La plupart des jeunes femmes connaissent également des situations de violences diverses : harcélement de rue, agression sexuelle, violence conjugale, remarque sexiste, etc. Ce qui m’a frappe particulièrement c’est la relation de domination et de contrôle des hommes sur les femmes dans certains (très) jeunes couples. Ce sont des violences que les jeunes femmes ne percoivent pas toujours comme telles : des relations étouffantes où les compagnons contrôlent les sorties, les GSM, l’apparence, les fréquentations et même la contraception de leur compagne. C’est un constat réalisé lors de mon enquête auprès des jeunes femmes et un sujet de discussions fréquent au sein du groupe de jeunes femmes de Seraing


Les projets


Leur premier projet a été la réalisation d’une fresque collective qui trône désormais dans le local de réunion. Après une animation sur les slogans féministes, elles ont décidé de créer des affiches autour des slogans qu’elles trouvaient particulièrement percutants. Pour ce faire, elles ont utilisé les techniques du pochoir et du collage. Leurs réalisations ont été exposées au centre culturel de Seraing dans le cadre du festival « Femmes en Etat de guerre ». Le 23 avril l’ensemble du groupe participera au rassemblement jeunes femmes contre le sexisme organisé par Vie Féminine à Bruxelles. En dehors des différents projets et activités, les jeunes femmes du groupe viennent aussi simplement pour discuter, rencontrer d'autres personnes et s’évader de leur quotidien.

viatranche

Cécile Parthoens, psychologue sociale et directrice adjointe CAL - actions locales, est intarissable à propos de ce mouvement et des ses actions.

La véritable naissance du Centre d’Action Laïque (CAL),une laïcité structurée, résulte de l’absence de cérémonie non religieuse en hommage aux victimes de l’incendie de l’Innovation à Bruxelles en 1967

Etudiante, Cécile Parthoens travaille à la Grande Brasserie de Seraing, première intrusion dans la vie sérésienne.

Son mémoire de fin d’année envisageait les liens entre l’immigration et la santé, l’appréhension de la vie et la mort dans les diverses cultures. La partie pratique de ce mémoire la fit revenir au Molinay, au sein de la consultation ONE de Morchamps.

Elle débute sa carrière au CAL Bruxelles dans l’aide aux personnes, elle rejoindra plus tard la régionale de Liège pour créer une équipe à Seraing Molinay. Avec ses collègues, elle y développe plusieurs projets.

Le Cal promeut un enseignement qui trouve les moyens de lutter contre les ravages d’une reproduction sociale qui se fait souvent au détriment des enfants des milieux défavorisés. CecileEn collaboration avec l’école Morchamps, le CAL envisage les enfants autrement et ouvre l’accès à des études plus diversifiées. Pour l’association, la réussite de ces enfants est aussi importante pour eux que pour la collectivité. A cet effet, à travers les Ateliers de soutien à la réussite, elle apporte un soutien scolaire en abordant des problèmes précis d’apprentissage par le jeu avec un maximum de 3 enfants par séance.

En complément, les Ateliers du Mercredi envisagent l’éducation au vivre ensemble « vous venez de diverse cultures, comment vivre ensemble » Dépasser les différences, créer des pont, c’est exalter le slogan du CAL : libres, ensemble. Aider à la réussite, initier et structurer des projets, promouvoir la culture dans un esprit de liberté.

Cécile Parthoens décrirait sans fin, enthousiaste et conquise, l’origine, l’organisation, la participation populaire, la chaleur humaine, le dynamisme, les effets directs et secondaires positifs des Fiéris Fééries – Fer, Fierté, Féria- (organisées par le Centre Culturel et le CAL) expression du lien social, de la diversité, de l’évolution de l’identité sérésienne fière et débonnaire. Les participant(e)s parlent de Seraing, terre d’accueil, de sa multiplicité, de ses contrastes, de son histoire, de son évolution, de son avenir, aussi de ses combats.

Lors des ses diverse pérégrinations, Cécile Parthoens a engrangé de belles expériences et estime avoir bénéficié des bénéficiaires.

Ainsi, elle pointe sa maladresse, ses hésitations envers une dame handicapée aux Chanterelles dont le naturel et la belle spontanéité lui ont révélé l’humain avant le handicap.

Egalement, ses contacts avec une maman immigrée qui lui ont permis de dépasser certains stéréotype somme toute assez stupide.

Rencontrer Cécile Parthoens, qui prétend être plutôt chanceuse, partager, récolter son optimisme, son foisonnement, son entrain, c’est booster votre enthousiasme et votre envie pour pas mal de temps, comme une bonne thérapie !

viatranche

Si un mot doit symboliser l'académie de musique de Seraing, il s'agit du terme passion.

Cathy PAULY, directrice depuis 16 ans, précise que malgré l'appellation plutôt « romantique » d'académie, il s'agit bien d'une école, soumise comme telle aux règles, inspections, décrets, .... de l'enseignement traditionnel de notre petit pays.

Naviguer entre sa passion et celle des professeurs, peu avares de leurs prestations, et les obligations administratives peut alors tenir du louvoiement délicat entre bancs de sable et récifs.

900 élèves bon an mal an s'inscrivent aux cours proposés.

Diverses orientations :

Solfège et tous instruments sont la base dans le domaine de la musique : accordéon, chant, clarinette, flûte traversière, guitare, harpe, percussion (batterie), piano, saxophone, trompette, violon, violoncelle.

La chorale ANIMA se produit régulièrement en public. Elle s'investit dans le répertoire pop / rock anglo saxon mais pour Noël par exemple, peut s'exprimer dans des œuvres plus classiques comme des œuvres de Haendel.

Le VARIETY ORCHESTRA, composé d'une soixantaine de musiciens aux instruments à vent et percussions, se prépare à fêter son trentième anniversaire. Il est jumelé avec l'école de musique d'Aulnoy-Lez-Valenciennes (France), un concert bisannuel de jumelage concrétise l'entente au-delà de la frontière.

Un groupe préparatoire, appelé le VARIETY JUNIOR, accueille les élèves, dès l'âge de 9 ans, ils ont alors une année ou deux d'apprentissage de leur instrument, afin de les former et leur permettre d'intégrer le grand orchestre dès qu'ils auront acquis un niveau musical suffisant.

D'autres groupes se sont mis en place, guitare, guitare d'accompagnement, piano de variété, violon, violoncelle, et récemment harpe. Il s'agit alors de musique avec d'autres et non plus de manière solitaire ; une toute autre approche, très enrichissante.

Un ou deux élèves de l'académie rejoignent chaque année les écoles supérieures comme le Conservatoire (en piano, violon, violoncelle et arts de la parole).

Le but n'est cependant pas d'amener tous les élèves en école supérieure, mais bien de leur procurer du plaisir à travers la musique et les arts de la parole ! Les élèves viennent poussés par leurs parents ou pour exercer leur hobby. La plupart seront ensuite passionnés par la spécialité de leur choix et s'y investiront à long terme.

Certains se sont inscrits jeunes élèves et y sont devenus enseignants ! Ils doivent alors avoir obtenu, dans leur spécialité, un premier prix d'une école artistique supérieure.

Plus ou moins 180 élèves parmi les 900 inscrits rejoignent les cours du domaine des arts de la parole.

Dès 8 ans, ces élèves peuvent s'intégrer aux ateliers théâtre, cours d'éloquence (savoir prendre la parole en public, s'exprimer avec aisance) et déclamation (seul en scène). Ces disciplines s'étalent, comme pour les musiciens, sur dix années d'étude.

Cathy PAULY souligne avec fierté la volonté, la ténacité et la passion des élèves qui, après une journée d'école ou de travail, rejoignent l'académie pour pratiquer en soirée l'activité artistique de leur choix. Elle est aussi régulièrement touchée de voir ses anciens élèves inscrire leurs enfants à l'académie, désireux de leur faire vivre les émotions qu'ils ont rencontrées eux-mêmes dans leur propre parcours musical ou théâtral, perpétuant ainsi le cycle du bonheur artistique.

En résumé, l'Académie de Musique (et des Mots !) de Seraing chante, swingue, et déclame avec une passion commune à ses élèves et ses professeurs ! Comment ne pas souhaiter la rejoindre ?