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Une soirée-débat nous a réuni autour de ce thème.

Eric Yvergnaux, de l’ASBL Question santé, commence le débat en nous posant la question « C’est quoi un bon médecin ?» 

La réponse est assez unanime : C'est avant tout quelqu’un qui prend le temps, qui est à l’écoute, en qui on a confiance, avec qui on peut débattre du diagnostic et du traitement.

Le bon médecin c’est aussi celui qui connaît la situation familiale, qui connaît les problèmes de santé mais aussi la situation financière et qui pense au prix des médicaments.

Cela peut être aussi celui qui vous guide ou qui, à un moment donné, vous alerte sur un comportement qui vous met en danger

Le bon médecin est aussi celui qui me considère comme un partenaire. Je peux discuter avec lui du traitement, lui parler d'alternatives (acupuncture, homéopathie) dont j'aurais eu connaissance par une lecture, par une voisine

C’est aussi celui chez qui on désire se débarrasser de son fardeau : « ça ne va pas » peut traduire une souffrance sociale qui se transforme en souffrance médicale.

Certains médecins généralistes attestent qu’ils sont en première ligne pour s’apercevoir que le « ce qui ne va pas » se situe au niveau de la société. Ils sont témoins des conséquences médicales et sanitaires des drames environnementaux (guerre, immigration) des choix économiques (stress au boulot, précarité, chômage).

Le recours aux médicaments permet de soigner, parfois guérir, diminuer la douleur, prévenir des maladies (vaccins). Mais tous les médicaments ont des effets secondaires et il ne faut en prendre que si le bien qu’il fait est plus grand que le mal qu’il apporte.

Prendre soin de soi aide à se maintenir en plus ou moins bonne forme. Manger beaucoup de fruits riches en vitamine en hiver pour lutter contre la fatigue et le froid, faire du yoga pour diminuer le stress, faire du sport pour garder un cœur en bon état…

Les recettes de « grand-mère » permettent de ne pas déranger le médecin pour de petits bobos. On leur fait confiance car elles ont fait leur preuve puisque transmises par les parents.

Chacun des participants propose une recette familiale :

Bicarbonate de soude ou magnésie pour les petits problèmes d’estomac, jus de plante (chélidoine) pour les verrues, tisane de romarin (pour le foie), sel de cuisine pour des petites coupures, sirop de pomme-poires pour des brûlures superficielles…

Le ton du débat s'est brusquement animé. Manifestement chacun, chacune avait une bonne recette à partager. Eric nous a interpellé en souligant que lorsqu'on a recours à ses propres savoirs, on retrouve une certaine autonomie.