viatranche


Mon arrivée au ciné club

Depuis 3-4 ans, j'accompagnais régulièrement ma mère à l'une ou l'autre séance cinéma aux Grignoux ou à Seraing. Elle s'impliquait dans l'asbl "ciné club serésien" depuis des années. L'association vieillissait et risquait de péricliter par manque de spectateurs. Dommage pour une asbl de plus de 60 ans ! Les anciens administrateurs laissaient la main

Dès 2014, je proposai donc d'apporter mon expérience de l'associatif pour relancer la machine.

Le challenge :

Du jour au lendemain, le comité a démissionné. Nous avons dû redémarrer sur les chapeaux de roue et refaire fonctionner l'asbl ex-novo. Même le projecteur de bobines 35mm a dû être remplacé par un système numérique. Le plus complexe était de reconquérir le public.

Nous avons choisi collégialement une quinzaine de films variés, afin de mieux cerner les goûts de notre public. J'ai préparé une campagne d'affichage. J'ai également proposé d'insérer un court métrage de mon choix avant chaque film.

Un an plus tard, la fréquentation a triplé ! Et le public est heureux de nos choix de films .

C'est très gratifiant de voir que nos efforts ont été aussi vite et aussi bien récompensé !Joel

Mon meilleur souvenir :

La séance du film « Marina » de Stijn Coninx durant le « Tarantella Qui »...

Un film tendre qui parle de l'immigration italienne.

On a fait un maximum de publicité, notamment grâce à Radio Hitalia. Et le résultat fut spectaculaire : salle comble, une émotion palpable durant la séance, un débat nourri de nombreux témoignages de spectateurs, le réalisateur heureux, le comité aux anges... Et moi, épuisé mais en extase !

Des projets

Pour ma deuxième saison dans l'asbl, j'espère au minimum garder le cap de fréquentation du public, voir même l'élargir. J'aimerais aussi trouver de nouveaux bénévoles pour nous épauler car une asbl de cette taille demande beaucoup de travail... Et puis nous devons faire une sélection de bon films et de courts-métrages... et le choix ne manque pas.

Bref, j'espère continuer à croiser les regards heureux de nos spectateurs !


tranche de

 

 

Le Photoclub a rejoint Vi'a Seraing il y a quelques semaines.  Nous laissons la parole à son président pour une nouvelle tranche de...

Mon arrivée

Moi, j'y suis arrivé tout à fait par hasard. C'est en jouant avec « photoshop » et en bidouillant les photos. Quelqu'un m'a demandé de venir montrer mes photos ici à Seraing. En arrivant, ils en étaient encore dans la transformation de photos numériques à faire des choses comiques : « Je lâche un œuf sur la tête de l'autre ». Je ne m'y retrouvais pas et je ne suis plus venu pendant 4-5 mois.

Mais j'aimais bien le club ici parce que c'était sympa, il y avait du matériel de tonnerre de dieu. L'ancien président Gilbert était une encyclopédie de la photo. C'était un type extrêmement avenant et lui savait lancer la machine.

J'ai été pris par le virus. Il m'a un peu quitté pour le moment parce que mes obligations professionnelles sont ce qu'elles sont et que plus je vieillis... Je viens de prendre un 4/5 temps mais je n'ai toujours pas le temps.

Un souvenir

Mon meilleur souvenir ? Ils sont tous bons. Si je devais en sortir un ? La rencontre de certaines personnes, de gens qui sont devenus des super amis, avec qui nous avons une complicité extraordinaire, et dans les photos et dans la vie. Cela m'a apporté pas mal de choses. Sinon, en photographie, ils sont tous bons

Je veux que ma photo marque. Quand j'en montre une et que tout le monde se tait... Cela ne veut pas dire qu'elle est bonne mais qu'elle interpelle et qu'il y a peut-être un double sens. J'aime bien jouer avec l'ambigu par exemple, la religion. J'aime bien mettre les gens en porte-à-faux.

Un sujet

Tous les sujets sont bons.logo photoclub

Le meilleur sujet pour moi, un sujet qui m'inspire : je suis un grand amateur des templiers, tout ce qui a un rapport avec le mystère et le temple. J'ai fait un tas de trucs avec des statuettes, c'est très gai mais c'est personnel. J'ai exposé à Tour et taxis sur invitation, j'étais très flatté. J'ai même manqué vendre une série complète.

La vie du Club

Nous sommes 22. Les nouveaux viennent ici et repartent déçus parce qu'ils s'imaginent que c'est une école de photos. Jamais !! J'explique : « Si vous avez un souci, parlez-en et on vous aidera ». Il ne s'agit pas de commencer à donner des cours, d'abord parce que les anciens vont s'ennuyer, ça va faire 2 ou 3 groupes, il y en a des plus lents à la compréhension que d'autres, on n'en sort pas. Mais sur un problème spécifique, on explique, c'est pour ça tous les ordis équipés de Photoshop.

On travaille la prise de vue traditionnelle. C'est sûr qu'une photo qui est bonne à l'entrée, c'est déjà beaucoup plus simple. D'autres font de la macro, d'autres uniquement du studio, d'autres n'importe quoi mais c'est quand même sympa.

Maintenant, moi ce qui m'amuse beaucoup, c'est de ne pas représenter la réalité, c'est de bidouiller les photos qui passent. La photo n'est plus une photo mais devient une image (toujours à partir d'une photo que j'ai faite). L'important, c'est que ça nous amuse.

La Présidence

Je suis devenu président par accident. Parce que personne ne voulait y aller. Auparavant, j'étais vice-président . Il y avait eu des dissensions et des grosses tensions à un moment donné. Cela a créé une grosse dispute et j'ai fini par mettre le poing sur la table. Suite à cela, le président m'a demandé de prendre la place de vice-président pour jouer la cohésion du groupe.

Et puis, hélas, le président est mort, tout le monde m'a regardé. Donc je suis devenu président par accident, certainement pas par vocation.

Je veux faire avancer les choses comme je l'entends. Maintenant, j'ai la chance d'avoir mes petits camarades qui ont à peu près la même vision des choses que moi et ça marche bien.

Sinon, si je peux redevenir simple membre, cela m'arrangerait parfaitement parce que je suis aussi tenu d'être présent à chaque réunion.

Des projets

Une fois que le club sera bien sur les rails, on va pouvoir relancer divers projets toujours liés à la photo comme mettre le local ici à la disposition pour des artistes amateurs, non pas faire une salle de vente mais des expositions « amateur », tout ce qui est en relation avec l'image, soit peinte, photographiée soit filmée.

Nous souhaitons aussi recréer peut-être un club des jeunes mais avec d'autres structures et bien penser l'affaire pour ne pas que ce soit pesant ni pour les jeunes ni pour nous. Mais il n'y a pas de moment idéal ; ils font tous de la danse, du foot, du tennis, ... à des heures différentes. Il y en a toujours bien un que ça embête.

C'est à peu près tout ce que nous avons en projet dans l'immédiat.

J'avais aussi dans l'idée, mais je n'ai pas les épaules pour le faire, d'organiser un festival de la photo de sport ici à Seraing.

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D'abord un peu d'histoire :

En 1986, confrontée aux difficultés de trouver un emploi pour ma soeur légèrement handicapée mentale, ma mère, Marie-Reine Prignon, crée une entreprise permettant à des personnes handicapées mentales légères et modérées de trouver un atelier adapté à leurs handicaps.

Je participais bénévolement aux activités. Lorsque cette entreprise a pris de l'extension, j'ai quitté mon emploi pour devenir gestionnaire et au décès de ma mère en 1999, j'en ai naturellement repris la direction.

Aujourd'hui

Neuf personnes encadrent plus ou moins 30 employés.

Nous nous trouvons face à de nombreux défis. Nous mettons tout en œuvre pour les relever tout en restant fidèle à nos valeurs.

Notre but est de permettre à nos employés de s'épanouir grâce à un emploi car la plupart d'entre eux n'avaient pas été acceptés dans d'autres ateliers protégés pour cause de non-rentabilité. Chez nous, ils sont parvenus à trouver leur place et même à développer des capacités que nous ne soupçonnions pas.

Notre structure familiale permet de conserver une humanité qui aide nos travailleurs à trouver une place à part entière dans la société, acquérir une autonomie, une reconnaissance du travail accompli .

Notre fierté est de concilier la gestion saine et l'aspect humain en valorisant ces personnes qui, puisqu'elles sont rentables, sont fières de ne pas se sentir simplement occupées dans un atelier protégé.

Pour autant, cette volonté n'a jamais empêché d'effectuer un travail de qualité et de satisfaire, dans différents domaines, des enseignes réputées et des clients exigeants.

Pour accomplir ce travail d'insertion dans la vie sociale et le monde du travail, trois activités principales ont été développées :

• horticulture : création et entretien d'espaces verts pour les particuliers et les sociétés,

• menuiserie industrielle : découpe de bois de calage et intercalaires divers pour l'industrie,

• conditionnement manuel : réalisation de petits montages et de mailings

Mais aussi, horticulture de plantes de printemps ou vivaces (des jardinières peuvent être confectionnées selon les souhaits et conservées jusqu'après les « saintes glace »), conditionnement de produits divers, fabrications de nichoirs pour oiseaux et insectes, de mobilier de jardin et jardinières sur mesure, d'objets divers de bois, ....

Quelques travaux sont effectués à l'extérieur de l'entreprise : petites réparations de menuiserie, désherbage thermique pour particuliers et en entreprise.

L'ingéniosité et la créativité sont de mises et une nécessité dans la recherche perpétuelle de nouvelles activités.

Note des auteurs

Déambuler au côté de Florence Prignon dans le Village Liégeois est un vrai plaisir. L'empathie, le respect et la complicité mutuels se ressentent à chaque rencontre dans les différents ateliers.

Ah ! si le monde du travail pouvait s'inspirer de ce mode de fonctionnement .....

viatrancheLorsque j'ai perdu mon emploi, j'ai voulu rester actif et conserver une existence sociale.

J'aurais voulu être écrivain public, j'avais une vue plutôt romantique de ce rôle

d'écrire (lettres à des proches, lettres d'amour , .....)

J'ai cherché par l'intermédiaire de Assistance Bénévolat.

J'ai donc débuté en volontariat comme « écrivain public » pour Télé Service. A partir de cet instant, j'avais le doigt dans l'engrenage et la diversité des rencontres et des activités s'est développée.

Par exemple : Action Départ (aide à la gestion des dépenses, à la réinsertion sociale, à la recherche de travail,...) puis, à la suite d'une tentative de mise en place d'une économie sociale, germe, naissance et mise en place de Vi'à Seraing.

J'ai participé à l'élaboration du site, à la recherche d'associations à y héberger, à son baptême, à sa médiatisation...

Après la refonte du site, tant graphiquement que fonctionnellement, nous avons organisé un concours photos réservé aux sérésiens : ça bouge à Seraing. Les photos récoltées ont ouvert le nouveau site dès son vernissage au Centre Culturel de Seraing.

A présent, concrètement, je participe à une réflexion permanente à propos du site et j'écris des textes tous usages à son propos.

Il s'agit donc d'un volontariat plutôt « intellectuel » qui génère des activités complexes d'une grande diversité.

C'est très enrichissant ; c'est une confrontation constante à diverses situations, une nécessité permanente de s'adapter et réfléchir.C-Sottiaux

Je suis très actif dans d'autres associations (photo, environnement, ...) mais j'ai découvert grâce à Télé Service puis Vi' à Seraing le monde associatif social que je ne connaissais pas et c'est une révélation.

Dans une majorité des cas, le volontariat devrait devenir un investissement qui demande inventivité et engagement.

D'autre part, les personnes actives dans Vi'à Seraing sont pour moi devenues des ami(e)s que j'ai un vrai plaisir à rencontrer régulièrement.

Bref, le volontariat, c'est le piège parfait et en ce qui me concerne, c'est trop tard, je suis tombé dedans !

Claude Sottiaux - Président de Vi'a Seraing